FLASH marchés du 29 août 2023 |

Chers tous,

 

Nous espérons que vous avez passé un bon été et que vous êtes plein de courage pour une reprise qui s’annonce encore et toujours mouvementée.

 

Comme nous avions pu en faire la remarque l’année dernière à pareille époque, il est intéressant de reprendre ce point à la rentrée, et de comparer la situation avec celle du 30 juin.

 

  1. En terme de marchés, quand vous reprenez le tableau récapitulatif des performances en annexe, « il ne s’est quasiment rien passé », ou tout du moins la nervosité et la sérénité se sont annihilées :

    • Les indices occidentaux à +1% / -1%, très peu de variation sur le front des change, l’indice de la volatilité VIX qui reste très bas à 15, etc…

    • Seuls éventuellement 2 points : +15% pour le pétrole (pour mémoire, on n’est jamais qu’à 79 USD le baril WTI, contre 122 en juin 2022…), et -14% pour le Bitcoin

    • Un élément à surveiller : la poursuite de la remontée des taux à long terme de part et d’autre de l’Atlantique ; nous y revenons dans le 3ème point ci-dessous.

 

  1. En terme de news flow, ce n’est pas la même musique parce qu’il s’est passé un certain nombre de choses qui ne sont pas nécessairement de nature à rassurer les marchés pour les mois qui viennent. Nous retenons :

–          En premier lieu, la première nouvelle de l’été, la dégradation par Fitch de la note de la dette des Etats-Unis, qui passe à AA+ / perspective stable. Nous rappelons que Standard & Poor’s avait fait pareil en 2011. On a donc eu des cris d’orfraie et d’indignation des politiques américains (cf article joint), mais, somme toute, rien que de très normal quand on voit que sur cette période de 12 ans, la dette américaine a été multipliée par 2,6, grosso modo de 12 000 à 32 000 milliards de USD. Le tout sans inflation, c’est-à-dire que le poids est toujours aussi important.

–          Plus ennuyeux et préoccupant est l’enlisement de la Chine. Le Politburo a eu beau baisser les taux par la Banque Centrale (pardon, lire « la Banque Centrale a baissé les taux »), mais dans une amplitude si faible que les marchés ont été très désagréablement surpris ; l’économie chinoise ne parvient pas à redémarrer, notamment à cause de la crise immobilière (cf point suivant), d’une demande intérieure au ralenti où les acteurs se mettent à épargner, et des exportations qui ne repartent pas. Il n’est d’ailleurs qu’à voir l’indice boursier MSCI China qui reste scotché en-dessous de 60, sans aucune anticipation de redémarrage. Comme mentionné en juin dernier, nous avons choisi de resté à l’écart de cette zone (de turbulence !).

–          Ajouté à cela, les épisodes des promoteurs et rois de l’immobilier chinois qui n’en finissent pas de boire le calice jusqu’à la lie : Evergrande s’est mis en Chapter 11 aux Etats-Unis, et Country Garden, avec une dette de plus de 150 milliards de USD, a alerté sur sa difficulté à rembourser ses échéances, pour être immédiatement retiré de la cote de Hong-Kong. On commence à voir fleurir les articles de presse mentionnant les banques / investissements occidentaux exposés à ces promoteurs chinois Fidelity, BlackRock, etc…

 

  1. En cours / à venir :

–          La réunion du trou du fils de Jacques, Jackson Hole, ne permet pas de dégager l’avenir pour la rentrée. Bien au contraire, les Banques Centrales se disent toujours préoccupées par les risques de persistance de l’inflation, et ont dont choisi le message de fermeté ; le président de la FED s’est d’ailleurs déclaré prêt à continuer la hausse des taux si nécessaire.

–          Lié à cela, toute hausse des taux à court terme s’est traduit par une hausse des taux à long terme : le TBond américain à 10 ans a pris plus de 30 centimes, et vaut aujourd’hui 4,17%, ce qui constitue un plus haut de 16 ans. L’OAT française résiste mieux, à 3,06%, en hausse de 15 points de base, et ce sans aucune tension entre dettes intra-communauté européenne.

–          L’immobilier en général et en France en particulier : en général, les pays se retrouve confrontés à des baisse de prix, liés à l’envolée des Taux. On parle d’un taux moyen de financement au-dessus de 7% aux Etats-Unis.

–          En France, c’est toute la filière qui semble être fortement touchée : baisse dramatique des mises en chantier et des réservations de logements neufs, hausse importante des taux qui réduit de facto la capacité des ménages à emprunter ; sans compter l’impact d’une réglementation de plus en plus contraignante sur le taux d’usure, les diagnostics énergétiques, etc…, qui peuvent décourager.

–          Autres petites sonorités : la dette liée aux cartes bancaires aux Etats-Unis, sujet qui ressort épisodiquement mais qui mérite d’être suivi. Nous vous mettons en annexe l’article des Echos du 17 août dernier. Cela à relier avec Moody’s et Standard&Poor’s qui ont abaissé durant le mois d’août les notes de plusieurs banques régionales américaines : en plus de la hausse des taux proprement dite, ces banque se prennent dont en plus une hausse de leur spread de crédit.

 

 

Le coup de gueule de la rentrée : on s’étonne de voir le prix à la pompe toujours aussi élevé en France, après l’accalmie et malgré le rebond de ces derniers jours. Disons que ça permet de reconstituer les marges, et pour l’Etat français de se refaire un peu la cerise avec la TIPP ! La palme des profiteurs de guerre revient à la station BP de l’aire de la Fontaine Colette sur l’A10. Quand toutes les autres stations autoroutières affichent 2,10, on est ici à 2,45 euros le litre.. Oui, ça sent le vécu !

 

 

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Bonne reprise à vous, et à votre disposition pour en discuter.

 

Bien à vous,

 

Pierre

 

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