Chers tous,
On va jamais y arriver ! Notre Premier Ministre a obtenu son bâton de maréchal, et ne sera animé que par une seule chose : se maintenir le plus longtemps possible. Et on est donc reparti pour des discussions budgétaires qui ne font aucune place aux baisses des dépenses, mais par contre c’est la porte ouverte aux concessions pour éviter toute censure du gouvernement : 1 milliard de plus pour les hôpitaux, renoncement aux 3 jours de carence maladie des fonctionnaires, annulation de suppression de 4 000 postes dans l’éducation nationale, rediscussion de la réforme des retraites, créations de conclaves ou autres pour gagner du temps. Tout cela promet… Les Echos titrent d’ailleurs vendredi 17 janvier « la facture de la non-censure » et nous chiffrent ça à 3 milliards, version 2025 du « quoi qu’il en coûte »… Et sans compter les coûts non-pris en compte : exit la non-indexation des retraites et autres mesures, que Les Echos chiffrent « de 6 à 9 milliards ». C’est sûr, 9 à 12 milliards représentent une paille, voire une paillounette, sur 3 303 milliards d’euros de dette au 31 décembre 2024…
Et puis il y a l’extraordinaire déconnexion et melon de nos hommes politiques. Rien que ce week-end, Villepin nous laisse entrevoir ses ambitions pour 2027, Hollande nous ressort le Parti Socialiste, et Philippe juge que « les français ont une part de responsabilité dans l’indétermination politique » (sic !). Il nous manque quand même des Hommes d’Etat d’envergure…
Par contre, comme depuis 4 ans, les marchés repartent comme une balle… De quoi nous conforter dans l’idée qu’il faut toujours être investi le 1er janvier. Vous connaissez notre point de vue sur le sujet ; vous avez vu le très joli rebond de la semaine dernière, que ce soit le luxe (l’action Richemont a pris +17% sur son annonce de résultats, ça promet pour nos champions français…), ou l’énergie. Pourvu que ça dure…
Cela dit, les marchés ont tendance à être sur leur garde, parce qu’il se dit que Trump (s’) est bien mieux préparé qu’il y a 8 ans, et qu’on nous promet un programme choc et une avalanche de lois et décrets dès le jour de la passation de pouvoir, sur quelques sujets majeurs, à rebrousse-poil de la tendance : climat, taxes, immigration, transgenre, ukraine, chine, Mexique, Canada, etc… Une chose est sûre, on doit s’attendre à un mouvement important de dérégulation.
Et que dire des extraordinaires conflits d’intérêt et ingérences sur lesquels Trump et son équipe s’assoient. Tout est bon pour faire grossir immensément la fortune de Musk, mais tout le monde s’en fiche. Pour Musk, on avait parlé des financements des partis nationaux en Europe, de l’exhumation du scandale des viols au Royaume-Unis, et nous avons ces derniers jours le sujet TikTok, que Musk pourrait bien racheter, dans des conditions qu’on imagine au vu de la situation. En attendant, la décision de la Cour Suprême permet à TikTok de gagner 3 mois
Tout cela va se télescoper avec le début de la saison de publication des résultats des entreprises pour 2024.
En un mot, attendons-nous donc à une certaine volatilité dans les semaines à venir, au gré des annonces de tout type, politiques, économiques, ou géostratégiques.
Les premiers résultats sont pour l’instant encourageants, voire détonants, cf Compagnie Financière Richemont dont nous parlons ci-dessus.
On suivra aussi particulièrement 2 thématiques :
Un dernier coup de gueule et on arrête ! L’Europe est définitivement l’élève parfait pour la mise en place de nouvelles nouvelles nouvelles réglementations, spécialité de l’auto-tirage de balle dans le pied. Surtout dans un contexte aussi morose que la nôtre, avec une Allemagne en récession sur les 2 dernières années.
Dernier exemple en date : l’entrée en application de Bâle III, que les Etats-Unis vont probablement faire sauter avec Trump, et que le Royaume-Uni vient de reporter. Mais nous, on applique. Ca fait un peu distorsion de concurrence et manque absolu de pragmatisme, avec des banques européennes qui ne vont pas joer à armes égales avec le reste du monde. Il n’est qu’à voir les cours de bourse des banques européennes par rapport à ceux de leurs homologues américaines.
Tout comme, d’ailleurs, l’annonce de notre Ministre de l’Economie français, Eric Lombard, qui nous a annoncé la semaine que « La principale priorité du moment, c’est la transformation écologique. Et s’adapter demandera beaucoup d’investissements qui ne sont pas toujours rentables et cela risque de conduire à une baisse de la rentabilité des entreprises. Il faut l’accepter… ». Bien… Encore des déclassements à venir…
Sans compter non plus sur l’Alliance Financière de Glasgow, sur le climat, que toutes les banques américaine ont quitté, sauf JPMorgan !
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A votre disposition pour en rediscuter,
Bien à vous,
Pierre
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