FLASH marchés du 10 janvier 2022 |

Chers Tous,

 

 

Toute l’équipe de Momentum se joint à moi pour vous adresser ses vœux les meilleurs pour 2022, pour vous et vos proches.

 

 

L’année 2022 a, ou tout du moins avait incroyablement bien recommencé, avec +3% pour le CAC40 pour les 3 premières séances de l’année, mais la FED n’a pas manqué de rajouter ses propres vœux glaçants… Les minutes du FOMC ont gravé dans le marbre le changement d’approche de la FED par une politique monétaire beaucoup plus coercitive, tant sur la remontée des taux que sur la réduction du bilan de la Banque Centrale américaine.

Le combat contre l’hydre inflationniste est dès lors assimilé à un coup de sifflet pour faire cesser le jeu. On est en train de parler de 5 phases de remontée des taux directeurs américains dans les 18 prochains mois… D’autant plus facilitées par les statistiques sur l’emploi, où l’Amérique est repartie à fond. On est repassé en-dessous des 4% de taux de chômage…

 

 

La réaction sur la courbe des taux a été immédiate, la 2 ans est passée de 0,60% à 0,90%, mais la hausse la plus impressionnante est sur la 10 ans américaine, à 1,40% en début d’année, et qui se hisse aujourd’hui à 1,90%.

 

Le phénomène de hausse de la courbe des taux touche aussi l’Europe, surtout sur la partie longue de la courbe. Le Bund allemand est repassé en positif, et il n’en fallait pas plus pour que les vieux démons ressortent, ou tout du moins les grandes craintes, concernant les pays d’Europe du Sud, et en particulier les cas de la Grèce et de l’Italie. La Grèce pour la situation que l’on a toujours connue, mais c’est plus pernicieux pour l’Italie : les marchés anticipent que le retrait, « un jour », de Mario Draghi, sera très mal perçu.

Voir en pièce jointe l’article des Echos sur le sujet, en date du 4 janvier dernier.

 

 

Sur les marchés actions, le phénomène est un peu plus diffus, car les marchés ont continué leur ascension au début 2022. Mais ce qui était un marché fébrile jeudi dernier est en train de gagner du terrain petit à petit.

Le premier marché à trinquer est le Nasdaq. C’est un grand classique, l’indice est éminemment bien plus volatil et réactif que les autres à ce genre de nouvelles. L’argent allant devenir plus cher, pas simple pour créer et financer des entreprises de ce type. L’indice a perdu plus de 5% la semaine dernière, et reperd en séance 2,60% ce lundi.

Les marchés plus traditionnels suivent bien entendu le mouvement, mais de manière plus modeste. Grosso modo, les marchés européens, ainsi que S&P500 et DowJones ont été flat ou légèrement négatifs la semaine dernière, et accusent le coup aujourd’hui. Rien d’alarmant pour le moment, d’autant que le marché était à 7 000 points pour le CAC40 juste avant Noël, et qu’on est toujours actuellement 2% au-dessus.

A noter, enfin, que l’Asie s’en tire plutôt bien, avec une prime pour l’Inde à +4% quasiment depuis le début de l’année. Mais attendons de voir demain matin l’éventuelle contamination, après la clôture américaine.

 

 

Sur le change, le USD avait eu des velléités de baisse les derniers jours de 2021 (clôture de l’année à 1,1370), mais la remontée ultra-violente des taux a eu raison de ce mouvement. L’EUR contre USD se traite autour de 1,1290 au moment de la rédaction de ces lignes.

La purge est d’importance, par contre, pour le Bitcoin et les crypto-monnaies en général

 

 

Pour les matières premières, et en particulier l’or, c’est l’encéphalogramme plat. Toute petite hausse est immédiatement compensée par une petite baisse. Pour la première fois depuis 2015, l’or est en performance négative sur l’année, à -4%. Et on est à 0 si on réintègre l’évolution du USD contre EUR, dans le bon sens.

 

 

Notons enfin, en ce début d’année, que le plupart des médias s’accordent sur les 5 ou 10 évènements qui pourraient déstabiliser les marchés en 2022. L’inflation, le durcissement monétaire, et Covid sont bien sûr sur le podium, mais il est rappelé que le ralentissement de la croissance en Chine, des pénuries de matières premières, ou une hausse des taux d’intérêts peuvent potentiellement jouer un rôle contre les marchés.

A l’inverse, de manière étonnante, aucun ne mentionne les risques géopolitiques que représentent le risque d’annexion de Taïwan par la Chine (encore rappelé par le pouvoir chinois ce week-end), l’invasion de l’Ukraine par la Russie (et les premières discussions exploratoires entre Russie et Etats-Unis, à venir cette semaine), la nucléarisation de l’Iran, etc… Et pour ces 3 principaux sujets, les Etats-Unis seraient très fortement embarrassés par la conduite à tenir, de quoi bousculer les marchés. Mais ce qu’il est convenu d’appeler traditionnellement « les bruits de bottes » ne semble pas, pour le moment, affoler les marchés.

 

Sur nos autres points d’attention, et nos 3 indices « à suivre », Baltic, VIX et Fear & Greed, rien de particulier, mais l’année ne fait que commencer !

 

 

Bien à vous,

 

Pierre

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