Chers Tous,

Pardon pour cette interruption de quelques jours.

Les EUR contre USD, taux obligataires américains, Or et compagnie ont cessé de faire du yoyo pour se stabiliser. Un peu de détente dans ce monde de brutes, mais ce calme a l’air d’être précaire. Le pire n’est jamais certain, tout le monde se prend à rêver d’un atterrissage en douceur des économies, sans inflation trop forte. Le goût du risque semble remonter ces derniers jours, aidé aussi par «la chasse aux bonnes affaires».

Ainsi, sur les 7 derniers jours, les marchés actions, toutes zones géographiques confondues, sont plutôt en positif de +1 à +2 %.. La 10 ans américaine est bien repassée sous les 3%, à 2,85%, l’EURUSD se stabilise autour de 1,07, bref, une certaine détente, ou tout du moins une baisse de la volatilité.

La tonalité médiatique est cependant bien moins rose que les marchés. Vous trouverez en annexe quelques headlines de ces derniers jours concernant les prévisions de la Banque Mondiale, les données de l’INSEE, etc… Il est frappant de constater que la sonnette d’alarme n’arrête pas d’être actionnée.

Nous en avons parlé depuis longtemps, le risque actuel repose sur une hausse des salaires, qui alimenterait la spirale. Ce qui est bien, c’est qu’à l’instant où nous écrivons, Madame le Premier Ministre, en France, vient d’annoncer une hausse des retraites de 4% à compter du 1^er juillet prochain. Rappelez-moi quand on vote pour les législatives ?

La BCE est un peu / beaucoup attendue au tournant, après un chiffre de l’inflation de plus de +8% en mai en Europe. Parallèlement, la situation semble être toujours fragile sur le front de la croissance, dont les prévisions sont sans cesse revues à la baisse ces derniers temps. Et gageons que le vrai sujet, pour la BCE, sera de gérer l’écartement des spreads entre les différents pays de la zone Euro.

Même remarque au niveau des chiffres chinois qui sortent, tous plus mauvais les uns que les autres.. Cela n’empêche pas le MSCI China d’avoir repris + 15% sur ces plus bas des dernières semaines, mais les bourses sont toujours dans l’anticipation, ou alors dans la correction d’excès (de pessimisme).

Cela dit, un commentaire : « Tout ce qui est susceptible d’aller mal ira mal ». Ca vous dit quelque chose ?! Ou la variante : « S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie. »

La fameuse loi de Murphy, ou « loi de l’emmerdement maximum »… En détail :

– ukraine grenier à blé de l’Europe ? Toute exportation est bloquée, les prix s’envolent. Comme si cela ne suffisait pas, vous rajoutez une couche de sécheresse précoce, des pénuries d’engrais, des promesses de rendements en forte berne, et la situation promet de se grader fortement dans les mois à venir, au moment des récoltes, par une crise alimentaire qui menace déjà. Et, ces derniers jours, des destructions de récoltes dues aux intempéries. La notion de sécurité alimentaire est en train de gagner tous les états majors.

– le blocus des pétrole et gaz russes. Ca fait monter les prix, on le voit. Comme si cela ne suffisait pas, vous rajoutez la belle annonce sur les 12 réacteurs nucléaires français sur 56 sont arrêtés pour des réparations de plusieurs années, créant des tensions sur l’approvisionnement énergétique des foyers. Résultat ? On a un pétrole au plus haut, autour de 120 USD le baril, « et c’est pas fini »

Vous pouvez retrouver l’historique de nos billets sur notre site, https://momentum.lu/actualites/.

A votre disposition pour en rediscuter,

Bien à vous,

Pierre