Chers tous,
Journée, semaine, et moments riches en évènements. On attend avec impatience la trêve des confiseurs…
La BCE était attendue hier au tournant par les marchés, presque certains d’avoir -0,25% de baisse de ses taux directeur, espérant les -0,50% qui ne sont pas venus, dans une situation économique européenne qui aurait besoin d’être stimulée. Pas de réel impact sur les bourses européennes, qui restent plus focalisées sur les données macro-économiques, les Etats-Unis, et les zones de conflit.
Les indices boursiers : lunaires aux Etats-Unis, avec un Nasdaq qui continue de tout exploser, +30% depuis le début de l’année, et surtout pareil pour le S&P500, proche de cette performance, après un +24% en 2023… Nous vous mettons en pièce jointe l’évolution de cet indice depuis la grande crise de 2008. Cela monte tellement que l’échelle utilisée est logarithmique… Il y a bien un moment où une pause sera « souhaitable » / nécessaire / normale, mais en attendant mieux vaut éviter d’être en dehors des marchés.
En attendant, sur les quelques dernières semaines, les incertitudes politiques en Europe ont entraîné un arbitrage massif des investissements de l’Europe vers les Etats-Unis. Dans sa note mensuelle, Thierry Dupont, de BDL Capital management, note « qu’on comptabilise 15 milliards de flux sortant des actions du Vieux Continent par semaine et de 150 milliards de flux entrant sur les actions Outre Atlantique. Un record absolu ».
La France : habemus Papam / habemus primus minister ? Jupiter prend son temps, parce qu’objectivement la France peut se permettre de prendre son temps. On nous annonçait une nomination pour la fin de matinée, mais on attend toujours… BFM meuble (ils savent faire), Cnews part en conjectures de conjectures, et moi j’ai un déjeuner alors je formule autrement : à la minute où nous écrivons, le gagnant devrait être… « l’enclume de Pau », comme le surnomme l’un d’entre vous ; Mais CNews et BFM sont en train de meubler pour dire que l’attente n’est pas normale et « qu’il se passe quelque chose qui coince ». Vous allez voir qu’on va avoir Ségolène !
Ou alors cela pourrait aussi coincer sur les contours du « pacte de non-censure », qu’on pourrait assimiler à un pacte de non-gouvernement, et qu’en définitive il ne se passera rien… avant la prochaine censure !
En tout état de cause, le spread OAT Bund 10 ans s’est un peu détendu depuis une semaine, pour revenir autour de 77 points de base… et y reste après l’annonce de la BCE de baisser ses taux de 0,25%. Il est d’ailleurs intéressant de vous mettre en annexe un petit entrefilet emprunté aux Echos du 6 décembre sur les réinvestissements du programme d’urgence de la Banque Centrale européenne : cette dernière s’est défait, depuis juin dernier, de beaucoup de dettes de pays européens, jusqu’à 9 milliards pour l’Allemagne, SAUF pour la France, seul pays européen dans ce cas, pour laquelle elle en a acheté entre 2 et 3 milliards. Preuve, s’il en est, qu’elle a le doigt sur le bouton en cas d’attaque des marchés contre la dette française.
Nous vous parlions la semaine dernière d’opportunités en Europe. Il faut bien reconnaître que le retard pris par les marchés européens ces dernières années par rapport aux américains est assez vertigineux.
Tout cela, en Europe, peut représenter quelques opportunités d’investissements. Même si le momentum est difficile, c’est une constatation qui ne peut être ignorée. Le CAC40 a payé très cher cette année sa composition en valeurs de luxe ou énergétiques, secteurs qui pèsent très lourd dans l’indice (L’Oréal, LVMH, Hermès et Kering représentent 22% du CAC40). Le spread de performance avec l’Allemagne est tout de même impressionnant, le Dax est à +22% depuis le début de l’année et le CAC40 à -2%…
Avec ce retard boursier de secteurs en France, on pourrait presque miser sur le redécollage de la Chine (avec, de plus, un nouveau nouveau nouveau plan massif de soutien de la part des autorités), qui favoriserait un retour en grâce de ces valeurs, mais avec l’épée de Damoclès des tarifs douaniers aux Etats-Unis, sur lesquels nous devrions être assez vite fixés. Pensons juste que LVMH ne se traite « que » 22 fois ses bénéfices pour 2025, un niveau historiquement bas (à comparer avec les 49x pour 2025 sur Hermès).
Derniers arguments en faveur de l’Europe, mais surtout du CAC40 : la purge a tout de même été violente, tant en absolu qu’en relatif ; les mauvaises nouvelles sont probablement déjà intégrées dans les cours ; nos mastodontes sont très internationalisés et ne dépendent pas (que) de la santé de l’économie française.
Géopolitique :
. la médiasphère se réjouit de la fuite du tyran syrien, pour se réjouir d’une transition démocratique par les rebelles syriens. Au vu de la carte des zones sous contrôle en Syrie que nous vous mettons en pièce jointe, ça promet d’être simple…
. Les Echos de ce matin : « La Bulgarie et la Roumanie rentrent pleinement dans l’espace Schengen ».
. Le Figaro du 11 décembre : « manœuvres [navales] de grande envergure de Pékin pour mettre Taïwan sous pression ».
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Bien à vous,
Pierre
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