Chers tous,
Motion de censure ou pas de motion de censure ?! Ca sent le coup de maître, qui vient de sortir ce matin : le Premier Ministre pourrait très bien ne pas utiliser le 49.3, pour ne pas risquer la motion de censure, le texte serait alors rejeté tout simplement, pour gérer la suite à coup d’ordonnances. Et en tout cas, en l’absence de vote de budget, je me permets de reprendre la contribution de l’un de vous, Christian, que je remercie pour son « copyright » :
« Et si, comme probablement, aucun nouveau budget n’est voté avant le début de l’année suivante, l’État fonctionne alors sur la base d’un budget « provisoire » (article 47), grâce au mécanisme des « douzièmes provisoires » (article 45). Cela signifie que les crédits ouverts pour une année donnée peuvent être utilisés par fractions mensuelles (un douzième par mois) tant qu’un nouveau budget n’est pas voté. Ce mécanisme est limité aux dépenses strictement nécessaires, essentielles et obligatoires (fonctionnement des services publics, paiement des salaires, etc.). Ce qui exclut tous nouveaux projets ou hausses significatives de dépenses »
Et donc pas de mesures fiscales nouvelles, pas d’alourdissement pour les entreprises, etc…
Maintenant, à 15h17, on est toujours sur le 49.3, mais y aura-t-il avant d’ultimes concessions ?!
En tout cas, la France est au cœur des attentions sur les marchés. Le CAC perdait autour de 1% ce matin à l’ouverture, et est l’un des rares marchés occidentaux à avoir été en baisse la semaine dernière (ne serait-ce, certes, que de 1%).
A suivre aussi l’écart de taux des obligations à 10 ans entre la France et l’Allemagne, le fameux « spread OAT / Bund », qui ne cesse de s’élargir. On partait de 20 centimes avant 2021, puis autour de 50 centimes entre 2022 et juin 2024, puis à 75 points lors des élections européennes et législatives au début de l’été, 80 points la semaine dernière, et enfin 85 points ce matin (on aurait même rapidement vu 90 la semaine dernière). Avec un motif de satisfaction : la France paie aujourd’hui le même taux que la Grèce pour se financer, voire un peu plus la semaine dernière !
Marchés focalisés sur la France, certes, mais notez que l’Allemagne est confrontée elle aussi à ses propres sujets. Il faudra attendre février pour voter, et encore il faudra probablement patienter pour trouver un gouvernement de coalition. Pas de décisions / orientations / votes majeurs à attendre a minima avant T3 2025, donc.
On risque donc d’avoir, pour les prochaines semaines, des marchés ballotés par des échéances politiques (Etats-Unis compris), économiques, et toujours « géopolitiques » / militaires. Nous réalisons à l’occasion qu’aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 60 conflits armés à travers le monde…
Tout cela, en Europe, pourrait néanmoins représenter quelques opportunités d’investissements. Les taux de la BCE sont anticipés en très forte baisse d’ici juin prochain, autour de 150 points, mais les marchés pricent même 170 points. Et on commence à parler d’une baisse de la BCE en décembre de 50 points de base.
Les marchés étant en retard par rapport aux Etats-Unis, il n’y a pas de raisons objectives que les valorisations des entreprises se dégradent encore plus, mais plutôt le contraire. Sans parler de l’immobilier qui semble avoir atteint un point bas, à un moment où les taux baissent et que les financements vont redevenir attractifs.
Un point asiatique : on note un timide redémarrage, inattendu, sur la Chine, avec un PMI au-dessus de 50, qui plus est supérieur aux attentes de marchés. Le début de la fin du cycle baissier ?
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Bien à vous,
Pierre
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