Chers tous,
Tout se passe comme si on était en plein krach boursier… haussier.
En plein marasme économique, tout du moins en Europe, voire au Japon depuis l’annonce de ce matin d’une entrée du pays en récession (2 trimestres consécutifs de contraction du PIB – Et encore, à -0,10% de baisse pour le second semestre, on devrait plutôt parler de récession technique) ;
Pire encore en Chine, que l’on met de côté (soit on dit que c’est toujours le bazar et que c’est probablement très loin d’être fini, soit on dit que c’est fermé pour cause de nouvel an chinois, et on en reparlera dans quelques jours / semaines) ;
En pleine bourre économique voire surchauffe aux Etats-Unis avec la mauvaise surprise de l’inflation « pas en baisse » la semaine dernière ;
Et pourtant, les marchés boursiers continuent leur ascension vertigineuse.
Les taux long ont beau remonter, les anticipations de baisse des taux par la FED aux Etats-Unis ont beau s’éloigner de quelques mois, la BCE a beau tergiverser sur une éventuelle rebaisse de ses taux, rien n’y fait : dans ce contexte plutôt haussier des taux longs, et immédiatement non-baissier des taux courts, les marchés actions sont incroyablement haussiers : Entre Etats-Unis et Europe, ce sont des performances entre +2% et +6% depuis le début de l’année, +6% bien entendu pour le Nasdaq.
Avec une mention spéciale pour le Japon, +14% depuis le début 2024.
Vous aurez noté que la plupart des indices sont à leurs plus hauts historiques : CAC40, Nasdaq, S&P500, etc…
L’explication résulte essentiellement sur les résultats 2023 des entreprises, tous plus meilleurs les uns que les autres hormis quelques (petits) accidents tels que l’Oréal, les bancaires, etc… Pour le reste, les résultats sont de (très) bonne facture : on ne reparle pas de LMVH et Hermès la semaine dernière, mais cette semaine on a droit à Pernod Ricard, Stellantis, Renault, Safran, etc…
Et paradoxalement, les marchés ont continué de s’aligner sur les prévisions des Banques centrales, plutôt que d’avoir leur propre calendrier estimatifs des prochains mouvements de taux desdites Banques Centrales. Comme nous en avions parlé en début d’année, nous rappelons que fin décembre 2023 les marchés escomptaient 6 baisses de taux de la FED en 2024, à compter de mars 2024. Aujourd’hui, nous sommes revenus à plutôt 4 baisses, à partir de juin prochain, le tout sans ralentissement économique, et avec une inflation en cours de baisse.
Pas de mouvements particulier sur les marchés financiers, non plus, liés à la campagne présidentielle aux Etats-Unis. Nous pensons néanmoins que 9 mois de politique d’ici novembre prochain sont une éternité, et qu’il peut se passer beaucoup de choses. Il n’est pas dit que Trump puisse se présenter, ou que Biden se rappelle qu’il se représente…
Tout cela pour dire que nous n’innovons pas au sein de nos portefeuilles, et continuons à porter les positions, comme nous l’écrivons « depuis un certain temps ». Pas de volonté d’alléger pour le moment, mais surtout la certitude de devoir être investi, « envers et contre tout sentiment rationnel ».
Les phrases / personnes / idées utiles voire intéressantes de la semaine – avec, le cas échéant, les articles joints :
– « L’Europe a montré qu’il est possible de gérer la crise migratoire », par la Commissaire européenne chargée des affaires intérieures
– François Bayrou ou « retenez-moi sinon je retourne à Pau » ; ou la question d’ego suite au refus de l’octroi de l’appellation « Ministre d’Etat »
– L’Europe et le report de le tout dernier projet « balle dans le pied » de la Commission : « report du vote de la loi sur le devoir de vigilance » – Phases 1 (suspicion de report) et 2 (abandon d’adoption) !
– Immobilier : allez, « cassons le thermomètre » : puisque la loi « DPE » ne pourra pas être appliquée, alors on change la méthode de calcul qui, miraculeusement, exonère de travaux 140 000 logements initialement classés en G !
– Immobilier toujours : « puisque tu es propriétaire de ton logement et que tu ne paies donc pas de loyer, alors tu dois être imposé sur les loyers que tu aurais dû payer » : la séduisante idée bolchévique fait son chemin, vous aurez tous vu les calculs faits ces derniers jours, que cette mesure pourrait rapporter 11 milliards d’euros (voir le site de l’INSEE, https://www.insee.fr)
– Les contrôleurs de la SNCF : comment peut-on accepter que leurs mouvements de grève tombe comme par hasard un jour de transhumance aux sports d’hiver ? Honteux… Mais bon, puisque personne ne fait rien, on ne dit rien.
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Bien à vous,
Pierre
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