Chers tous,
Et de 3 ! Standard & Poor’s a rendu son verdict vendredi soir, et la note de la dette de l’Etat français est maintenue : pas d’amélioration, pas de dégradation, toujours en AA sous surveillance. Un obstacle de passé pour la France ; les mauvaises langues mentionnent que les 3 agences de notations n’avaient pas franchement d’autre choix que le statu quo : dégrader la France aurait mis l’Allemagne sous haute pression, qui se débat pour relancer sa machine économique.
Et aussi, comme le disait un éditorialiste ce matin, parce que la France est le moins pire élève européen de la classe des mauvais (et donc l’Italie), c’eût pu faire tanguer le navire en cette période de forte remontée des taux.
Et enfin parce que les pays dégradés d’il y a quelques années ont fait leur réformes structurelles, parfois contraintes, et se voient toutes réhaussées en terme de notation de crédit : Grèce, Portugal, etc… Qui eut pu croire qu’aujourd’hui on nous recommanderait d’acheter des dettes d’état à long terme de ces pays ?
A retenir de la semaine passée :
La ruée vers l’or, à plus de 2100 USD l’once ce matin. Effets conjugués de la guerre au Proche-Orient, de l’achat par les Banques centrales (essentiellement émergentes), et des cadeaux de fin d’année ? En tout cas c’est un record historique, en USD.
Toujours dans les matières premières, le pétrole n’en continue pas de baisser, avec un WTI à 73,40 USD le baril, au plus bas depuis août, alors que nous sommes en plein hiver. On est toujours sur l’OPEP+, qui continue à réduire sa production, pour soutenir les prix, avec un prix plancher espéré théorique de 80 USD, et un espoir autour de 100 USD.
Ca doit être aussi dû à l’effet dissuasif ou corrosif de la COP 28, qui paradoxalement nous dit qu’on va encore longtemps vivre avec le pétrole. Ben oui, forcément, quand on a 150 nations qui envoient tous leurs spécialistes dans autant de vols long-courrier, dans un pays qui a été décrié pour sa volonté de ne surtout rien faire, ça prête à sourire. Et bien sûr, avec le message, en gros, « que chacun d’entre nous n’oublie pas d’éteindre la lumière en quittant en pièce » !
Les marchés boursiers occidentaux, Europe et Etats-Unis, sont toujours « en pleine bourre ». On a eu le rally de Noël en novembre, mais qui pourrait bien se prolonger jusqu’à la trêve des confiseurs. L’essentiel est là : il semble bien que nous « pourrions peut-être commencer » à voir les espoirs des investisseurs se concrétiser sur une baisse des taux des banques centrales, et tout d’abord de la FED, courant 2024.
Du vert, donc, partout, entre +1% et +3% sur les marchés, et, pour une fois, 0 sur le Nasdaq. Avec, bien entendu, une poursuite de la détente de l’indice de la peur, le VIX, qui revient sur ses plus bas historiques.
Par contre, toujours du rouge, plus ou moins vif, en Asie, la palme au Hang Seng à -5%, et un MSCI China toujours au plus bas, en train de se dépêtrer de son enlisement économique, de sa sortie de sa gestion de COVID, et de l’endettement colossaux des entreprises immobilières.
Le corollaire de cet arrêt possible de la hausse des taux courts, d’un ralentissement de l’économie, et donc d’une possible ouverture à une rebaisse de taux des banques centrales, c’est une poursuite très sensible de la baisse des taux longs, de quoi redonner de l’oxygène à des pans entiers : immobilier, coût de l’endettement des entreprises et des états, etc…
Et, qui plus est, vu la rapidité de la décrue de l’inflation, et la stagnation de l’économie, il faudrait rebaisser les taux vite, très vite, au moins en Europe, pour éviter que la croissance ne cale complètement.
Concrètement :
Sur les changes, enfin, cette « espérance » ou anticipation de baisse des taux aux Etats-Unis a propulsé l’Euro au-dessus de 1,10. Légère correction en ce début de semaine, sur 1,0870, mais nous pensons que le mouvement est inscrit jusqu’à 1,1150 / 1,12.
Cela dit, Marc Fiorentino, dans l’un de ses billets quotidiens, le rappelait la semaine dernière, la prévision de l’évolution des changes est parfaitement impossible. On peut penser que le USD devrait être à parité à cause du simple différentiel de taux d’intérêt entre les 2 devises ; mais non, comme mentionné la semaine dernière, on est sur un autre sujet, « l’anticipation de l’anticipation de la rebaisse des taux », donc défavorable ; Et là, tous les prévisionnistes sont pris à contrepied
Je partage assez, parlons donc d’intuition ou de « chance » sur les idées d’évolutions basées sur le court terme. Regardez par vous-même les estimations de n’importe quelle banque, même les plus grosses. Ça se trompe 1 fois sur 2. Pas du tout pour jeter l’anathème, mais il faut beaucoup d’humilité pour tenter d’appréhender les variations, et ça se fait toujours…a posteriori !
Saga Orpéa : « Ite, Missa est ». Avec la première création de 65 milliards de titres, l’action a fini par se caler sous le prix de l’augmentation de capital de 0,0601 euros. Elle en vaut aujourd’hui, en bourse, 0,015 euros (oui, 1,5 centime), ce qui valorise l’entreprise à un petit milliard d’euros. Parions que l’étape suivante, après les 2 autres augmentations de capital à venir sous 4 mois, sera le regroupement des titres, du type 1 pour 1000, pour éviter la cotation au centième de centime !
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Bien à vous,
Pierre
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