FLASH marchés du 17 novembre 2023 |

Chers tous,

 

 

Il n’aura fallu qu’un seul chiffre et la face du monde boursier en a été changée… Une inflation américaine, sortie mardi dernier, de 3,20% en base annuelle, et voilà le goût du risque revenu chez les investisseurs. D’autant que le chiffre montre que la chute de l’inflation semble plus rapide que prévue.

Et donc on achète les actions et les obligations, et on vend le dollar américain, vu que le chiffre sous-entend que la FED va se détendre sur ses velléités de hausses des taux. Voir, comme certains l’espèrent, va commencer à reparler de baisse. N’allons pas trop vite…

 

C’est valable sur tous les compartiments, et, dans notre gestion quotidienne des portefeuilles, « ça nous arrange » ; nous vous avions dit vendredi dernier la question de réinvestir un peu la partie actions que nous avions vendue entre juillet et octobre, ce fut fait l’après-midi. Loin de nous l’idée qu’on est les meilleurs du market timing, juste, avec humilité, que ça fait du bien parfois d’avoir de la chance !

 

 

. Marchés actions

L’indice de la peur et de la volatilité, le VIX, se traite sur son niveau historique, à 14, relativement bas, donc, après les soubresauts des dernières semaines.

 

La Chine est toujours engluée dans son marasme économique. Le premier jour des soldes de la « Fêtes des célibataires », un Black Friday à rallonge, s’est soldé par une baisse du chiffre d’affaires des ventes de l’ordre de 7,5% par rapport à l’année dernière. Toujours pas de rebond à attendre pour le moment.

 

Pour le reste, c’est du vert partout sur les économies et bourses occidentales, avec des performances comprises entre +3% et +4% ; on vit un peu un rallye de Noël avant Noël, alors autant s’en satisfaire. Pardonnez la légèreté : « nous serrons les fesses un peu quand même », à l’image des bourses occidentales, qui montent d’un fort +1% en moyenne ce soir.

Tout cela malgré la poursuite des conflits Russie-ukraine (sacrés ukrainiens qui auraient fait le coup du sabotage des gazoducs !), Israël-Palestine, etc…, qui n’ont pas l’air de toucher les marchés.

On en reste à la rencontre Xi Jinping / Biden avant-hier, qui s’est tout-à-fait merveilleusement bien passée et qui ravit aussi les marchés. En aparté, nous vous recommandons la vidéo du « faux pas » de Biden pendant sa conférence de presse, il n’a pas pu s’empêcher de traiter Xi Jinping de « dictateur » ; le tout pile au moment où les caméras étaient fixées sur le Secrétaire d’Etat Blinken, dont on voit la tête se décomposer (https://www.lefigaro.fr/) !!!

 

 

. Marchés obligataires : très franche détente

L’OAT 10 ans passe de 3,35% à 3,13%, mouvement essentiellement réalisé sur l’annonce de ce chiffre. Idem pour le Bund allemand de 2,72% à 2,62%. Et donc , par transitivité, le spread OAT / Bund s’est bien détendu aussi, revenant sur ses niveaux « normaux » voire mieux que la moyenne, à 51 points de base.

Le mouvement le plus spectaculaire est bien entendu celui sur les obligations américaines à 10 ans. Le TBond, qui se traitait il y a 10 jours à 5%, est redescendu à 4,42% de rendement.

 

A suivre : ce soir, la décision de Moody’s sur la note de l’Italie, dont nous rappelons qu’elle est au dernier stade de de la catégorie « investment grade », en Baa3, avec perspective négative. La dégradation d’un rang la ferait tomber en Junk Bond / obligation poubelle / High Risk, avec les conséquences que cela pourrait avoir en terme de pricing… et de risque. Sans compter le bazar que cela mettrait au sein de l’Europe…

Pour le moment, vu l’écart de taux entre Allemagne et Italie, les marchés balaient l’hypothèse d’une dégradation ce soir. Voir l’article des Echos de jeudi dernier en pièce jointe.

 

 

. le marché des changes, ou plutôt du USD…

Avec un « aussi bon et faible chiffre de l’inflation américaine », forcément que le USD en a un peu pâti. C’est même un euphémisme : en 3 / 4 jours, on est passé de 1,0660 à presque 1,09, mouvement assez impressionnant et assez inédit.

D’un sens, ça nous arrange, Momentum, nous qui avions couvert le USD sur 1,08, et qui n’avons donc pas bénéficié de la hausse du USD sur 1,0450. Mais là, pour le coup, ce mouvement justifie notre position, et nous ferons un point pour découvrir – ou non – sur 1,1150 / 1,1300.

 

 

. les matières premières

Et surtout le pétrole, qui a poursuivi sa forte baisse entamée depuis quelques jours / semaines : encore -5% sur les 7 derniers jours, à la faveur des risques de rentrée en récession un peu partout dans les économies développées, ou tout du moins de fort ralentissement de l’économie mondiale.

Etonnante résilience de l’or, qui continue de tutoyer ses sommets récents (et historiques), autour de 2000 USD l’once. Un effet de la poursuite des achats par les banques centrales ? Et les préparatifs des cadeaux pour la période de Noël ?

 

 

Saga Orpéa…

En préambule, Clariane, ex-Korian, prend le chemin boursier d’Orpea, mais la situation n’est pas la même, et le Crédit agricole est derrière. En tout cas ça valait la peine de changer de nom avant pour essayer de se refaire une virginité de réputation !

Orpéa : la massive dilution des actionnaires existants a commencé, par une première augmentation de capital de 3,9 milliards, suivie de 2 autres à venir sous 4 mois. On sait que le but est d’apurer la dette kolossale, et que le prix de l’action, compte-tenu des éléments de l’augmentation de capital et de la dilution, devrait être autour de 2 centimes (plusieurs analystes, ainsi que l’entreprise, en ont parlé). Or, nous étions « encore » à 1,40 euros il y a 6 jours, mais on tend à se rapprocher de ces 2 centimes, ou bien des 0,0601 euros du prix de l’augmentation de capital. On est à 53 centimes.

Nous avons du mal à comprendre, car au terme des 3 augmentations de capital, ce seront quelque 154 milliards (oui, milliards) d’actions qui seront alors en circulation. A 6 centimes l’action, ça nous valorise à 9 milliards. Mais alors au cours actuel de 53 centimes, cela valoriserait à terme Orpéa à 82 milliards d’euros ? Non, en fait, c’est purement technique à cause des droits de souscriptions qui arrivent à échéance le 27 novembre. Ce-dit 27 novembre, l’action devrait « logiquement » passer en-dessous de 5 centimes, voire tendre vers 2 centimes… 

 

 

Nous vous mettons en pièce joint un petit graphique tiré des Echos du 16 novembre, sur la rentabilité des banques européennes dont la bourse ne semble pas vouloir entendre parler. Rappelez-vous, vous pouvez aujourd’hui acheter des actions Crédit agricole ou BNP Paribas, avec des dividendes tels que la rentabilité tourne autour de, respectivement, 7,70% et 8,30%. Sincèrement, ça se regarde, pour du fond de portefeuille.

Il nous semble qu’on a imposé tellement de coussins / provisions / capital / réserves / etc. aux banques, que la décote de valorisation historique ne se justifie pas / plus réellement. Société Générale est un autre sujet, mais on parle bien ici de Crédit à bricole et de BNP. En ayant intégré que les dividendes ne sont jamais « qu’une promesse à laquelle seuls les imbéciles veulent croire ». Mais tout de même…

 

 

A votre disposition pour en reparler.

 

 

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Bien à vous,

 

Pierre

 

Pierre Eustache

Directeur général délégué

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