FLASH marchés du 13 octobre 2022 |

​Chers tous,

 

Comme si la situation assez anxiogène du moment ne suffisait pas, entre l’ukraine, la Chine et ses confinements permanents et son ralentissement de l’économie, la récession en Europe, l’inflation, la remontée des taux, la dislocation des marchés, il faut qu’on se fasse emmerder à ne plus pouvoir remplir son réservoir en France… nous sommes en déplacement dans le Sud, et faire un Nice Montpellier aller-retour relève de la gageure… Cela dit, c’est assez bien vu pour réduire les émissions de CO2, puisque tout le monde roule à 70 ou 80 sur l’autoroute ! Et les profiteurs de guerre sont là avec du sans-plomb à 2,40 €…

 

 

Trêve de coups de gueule, la semaine dernière a été une semaine en trompe-l’œil pour l’économie et les bourses mondiales. La semaine avait commencé avec un indice américain laissant penser que le rythme de hausse de taux pourrait être amoindri dans les semaines qui viennent. De quoi nous valoir une séance boursière à plus de +4,50% sur une seule journée… Mais les marchés ont vite déchanté vendredi dernier, puisque le chiffre du chômage américain s’avère excellent, dans une situation de quasi plein-emploi, laissant penser que la FED américaine va continuer de manière encore plus soutenue ses hausses due taux. Il n’en fallait pas plus pour retrouver nos vieux démons, et se retaper des séances à -4 %… La semaine a commencé sur le même rythme, séance de baisse, mais de moindre ampleur.

 

Hors les nouveaux aspects géopolitiques (bombardements en Crimée, missiles en Corée du Nord, etc…), le FMI tire la sonnette d’alarme aujourd’hui sur une entrée en récession probable de la plupart des pays industrialisés dans les prochains mois (voir article joint, ainsi que https://paperjam.lu/article/fmi-pire-est-a-venir?utm_medium=email&utm_campaign=morning-1210&utm_content=morning-1210%20CID_20742ae1c2c3b351ea28ea683d419c66&utm_source=Newsletter&utm_term=Pour%20le%20FMI%20le%20pire%20est%20%20venir). Pas de quoi rassurer les marchés, mais au vu de la correction que nous avons eu depuis le début de l’année, cela laisse penser que les marchés sont déjà convaincus… Voire que cela ralentira les hausses de taux prévues.

 

Néanmoins, la BCE, en Europe, rappelle qu’elle est absolument inflexible sur la hausse de l’inflation, en sous-entendant que peu importait l’éventuelle récession que cela entraînerait…

 

 

Le trophée du jour est à mettre sur le compte de LVMH, qui nous annonce une croissance de presque 20 % de son chiffre d’affaires sur le 3ème trimestre 2022. Aidée, il est vrai, par la vigueur du dollar. Mais les résultats des entreprises vont commencer à être annoncés, et s’annoncent difficiles pour ce T3. Même si septembre a été un peu « noir », les marchés risquent malheureusement de continuer à en broyer. Voir l’article ci-joint du FigEco sur le sujet.

 

Voir aussi l’interview de Jamie Dimon, patron de JPMorgan, qui voit un S&P500 pouvant continuer sa chute. Comme le mentionne l’un d’entre vous, il va falloir continuer à faire cette stratégie du gros dos… N’oublions pas que nous sommes en plein changement de paradigme, et que nous sortons d’une période de 30 ans de baisse continue des taux et de l’inflation, et de (relative) stabilité, pour entrer dans un monde inverse. Et forcément, en période de retournement, la charnière manque d’huile et coince un peu. « Une page se tourne »… Gardons en tête particulièrement la partie crédit, courts et longs, pour laquelle la remontée des taux peut se révéler problématique (c’est un euphémisme) ; entre autres :

– impact sur l’immobilier

– impact sur les dettes d’entreprises

– un sujet à surveiller de près : le refinancement de tant de LBO mis en place ces dernières années, souvent à taux variable, qui risque de voir les entreprises ne plus respecter leurs covenants ; sans parler de l’effet de ciseaux lié à la dégradation de l’activité, des chiffres d’affaires, et donc des capacités à faire face aux échéances. 

 

 

Pour l’anecdote, on trouve néanmoins quelques idées d’investissement à relativement court terme dans ce monde de brutes : des obligations émises par des Apple, Amazon, ou Microsoft, avec un rating AA, sur des échéances 2025/2026, se traitent aujourd’hui avec des rendements de l’ordre de 4,60 %.

 

Nous pensons toujours que la vigueur de la remontée des taux aux États-Unis, par rapport à une BCE engluée dans sa peur de tuer la croissance, est un puissant facteur de soutien pour le USD. A ce jour, nous ne changeons pas notre fusil d’épaule, et restons toujours investis entre 15 et 30% des portefeuilles sur le USD. 

 

 

A votre disposition pour en discuter.

 

Bien à vous,

 

Pierre

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