FLASH marchés du 03 octobre 2022 |

Chers tous,

 

Pardon pour ce décalage lié à un salon de l’investissement la semaine dernière à Lyon. Il faut en retenir le maître-mot sur 2022 : on nous avait demandé d’aller sur ESG et ISR, on perd tout ce qu’on veut, alors qu’il eut été si simple d’investir début 2022 en Thalès (+52% depuis le 1er janvier !), Lockheed Martin (+11%), ou autres Dassault Aviation (+26%), voire Safran (-12%). ESG / ISR contre valeurs armement, systèmes, et aviation, ça se discute  !

 

En tout cas, dans ces marchés orientés à la baisse, il est fatiguant de subir des à-coups parfois à l’encontre des marchés. Voir, par exemple, il y a 8 jours, le rebond important des indices avec la version de la BoE, Banque Centrale d’Angleterre, sur le « quoiqu’il en coûte ». Et un reflux tout aussi massif des indices dans les jours qui ont suivi.

 

Et au-delà de ces soubresauts des marchés financiers, ce sont aussi les aléas extérieurs  qui sont autant d’épées de Damoclès : l’inflation au-delà de 10% en Europe, qui conduit à un resserrement monétaire très agressif, qui sous-entendent une entrée en récession à venir, voire une récession de grande ampleur, etc etc etc.

 

On notera tout de même une (très) légère détente sur les taux d’intérêts à long terme des grands pays industrialisés, de quelques centimes. Et pour poursuivre notre remarque de la semaine dernière, nous constatons un accroissement des primes de risques (« spreads ») entre d’une part le Bund Allemand à 10 ans, et d’autre part les taux d’État français ou italien. Les 2 graphiques ci-dessous parlent d’eux-mêmes :

momentum-actualites-rendement-obligations-france
momentum-actualites-rendement-obligations-italie

 

On ne parle pas de la situation au UK, ultra-tendue, qui a nécessité une intervention en urgence de la BoE. On a vu en même temps :

  • une livre sterling tomber à quasi parité avec le USD (1,0340), du jamais vu, même depuis le plus bas de 1984
  • une envolée des taux anglais
  • une explosion de l’inflation
  • et surtout des choix économiques de la nouvelle Première Ministre, choix très mal perçus, à tel point que le FMI ne s’est pas empêché, fait rarissime, de tâcler…

 

 

Les 7 jours passés restent donc tous dans le rouge, sauf, une fois de plus, l’Inde, avec un kolossal +0,09% (pour une performance annuelle, à souligner, de -1,89%). La glissade continue, ponctuée de timides tentatives de rebond, commence à coûter cher, entre -20% et -25% sur les principaux indices mondiaux, et -33% sur le Nasdaq.

Nous pourrions penser qu’à ces niveaux de baisse depuis 10 mois, il n’est pas certain que l’on puisse encore chuter de 20 ou 30%. On peut aussi penser que les scénarios de récession sont déjà pris en compte par les investisseurs, jusques et y compris la hausse des taux de la BCE qui devrait atteindre, en plusieurs fois d’ici à la fin de l’année, 75 points de base. Le pire n’est jamais certain…

Il reste néanmoins quelques modestes points à intégrer dans le raisonnement, comme la montée du pétrole, en cours, après le refus de l’OPEP de desserrer l’étau ; ou les politiques publiques de finances et l’endettement des états, qui ne cesse de s’aggraver, avec en plus des taux qui remontent. L’Allemagne a choisi de faire cavalier seul contre l’Europe pour mettre 200 milliards sur la table pour contrer les sujets de l’augmentation des prix de l’énergie ; en France, le bouclier tarifaire énergétique pour les particuliers devrait coûter, en 2023, quelque 50 milliards d’euros, etc etc…

 

Vous conviendrez que ce flux d’annonces est assez anxiogène, au-delà d’être fatiguant… Nous n’en voyons aujourd’hui qu’un motif de satisfaction, que vous connaissez déjà : notre biais USD dans les portefeuilles, qui nous permet de limiter les dégâts.

 

 

Entre autres facteurs de déstabilisation, l’attention / la tension se porte aujourd’hui sur la banque malade de l’Europe, le Crédit Suisse. Son gigantisme et les multiples casseroles de ces dernières années l’ont, semble-t-il, largement fragilisée. Le nouveau CEO nommé ne cache pas son intention de réduire la voilure, que ce soit aux Etats-Unis ou dans des secteurs d’activités. Réponse à la fin du mois avec la présentation du plan stratégique. En attendant, la cour de la banque chute de 60% depuis le début de l’année, et prend encore -8% aujourd’hui après l’article du FT sorti hier soir. Intéressant de voir que le CDS 5 ans sur Crédit Suisse est passé de 50 à 250 points de base en quelques semaines, ce qui révèle la tension.

 

À votre disposition pour en discuter.

 

Bien à vous,

 

Pierre

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