Chers tous,
La situation a un peu très beaucoup changé ces derniers jours sur les marchés. Fini l’engouement suite à la réélection de Trump, place à l’actualité immédiate : décidemment, les bruits de bottes ne plaisent pas, et la montée des tensions en ukraine commencent à faire douter.
D’un côté Biden autorisant le recours par les ukrainiens à des missiles américains de longue portée et des mines antipersonnel, malgré le discours du Trump qui va nous stopper la guerre en moins de 2 ; de l’autre côté un Poutine faisant monter la pression en parlant de recours à l’arme nucléaire, et de l’utilisation de missiles balistiques. Et ça, forcément, ça pèse. On le retrouve sur le USD, qui monte, et sur l’or, qui après sa correction suite à l’élection américaine, a repris du poil de la bête.
L’état de l’Europe peut préoccuper, avec, un peu partout, des finances publiques fragilisées. On parle de censure du gouvernement Barnier et donc d’un pays sans budget, avec toutes les conséquences imaginables (et inimaginables) ; la situation politique en Allemagne au pire moment d’une crise économique ; les difficultés de l’adoption du budget en Espagne, avec sa majorité hétéroclite ; sans parler des difficultés de constitution de la Commission von der Leyen II qui font l’objet de toutes les tractations et tentatives de compromis.
La situation n’est pas forcément plus rose aux Etats-Unis, du moins pour le moment. L’effet Trump sur les marchés s’est assez vite dissous, par les tensions politiques, certes, mais aussi par le discours du président de la FED, il y a quelques jours, qui a déçu les attentes des marchés sur d’éventuelles baisses de taux à venir, ou tout du moins sur le rythme à venir de ces baisses, pour se laisser le temps de décider « face à la résistance de l’économie [américaine] ».
En arrière-plan, probablement, la politique que Trump mènera dès le 20 janvier, qui est perçue comme inflationniste, et donc un certain « wait and see » de la part de la FED. Prochaine décision, en tout cas, en décembre.
Et tout cas, le marché ne se trompe pas sur ce ralentissement du rythme de baisse des taux, qui par onde de choc a propulsé le TBond américain à 10 ans de 3,75% à 4,40% en à peine un mois et demi.
Alors, dans ce contexte, nous pensons à une saine correction du rally haussier de ces derniers mois, qui pourrait donner l’occasion de compléter les portefeuilles, ne serait-ce que parce que nous pensons que l’effet Trump reprendra de la vigueur, quand bien même il avait été un peu anticipé par les marchés.
Et comme beaucoup de nos confrères, nous pensons qu’il vaut mieux être investis en actions américaines plutôt qu’en actions européennes ou asiatiques. C’est triste, mais c’est ainsi.
Le choix des valeurs américaines sera fondamental, mais pas sûr qu’il faille rentrer sur des valeurs Nasdaq qui capitalisent chacune plus de 2 000 milliards de USD, ie les Nvidia et autres (cf remarque de BDL Capital Management : « plus c’est gros et plus c’est cher, et plus ça marche… jusqu’à quand ? »). Pensez qu’une seule de ces valeurs, que ce soit Nvidia, Apple, Microsoft ou autres, a une capitalisation supérieure à la totalité de la bourse de Paris, CAC40 et tous les autres marchés, qui capitalise ce soir 2 460 milliards…
En tout état de cause, nous sommes en train de procéder à un rebalancing de positions européennes sur les Etats-Unis, et renforcerons quand la situation (géo-)politique en Europe, y compris en Europe de l’Est, se sera calmée.
Etonnant de voir un USD tant se renforcer ces derniers jours. Le coup était normal lors de l’élection de Trump, on était passé sur les 1,07, pour ensuite revenir sur les 1,0850.
Nous estimons que le mouvement actuel de renforcement du USD, qui vient de passer sous les 1,0500, est plus lié à un mouvement de « fly to quality » dans le contexte géopolitique russo-ukrainien que nous connaissons, et qui profite au 3 valeurs-refuge, dont le USD : a parlé de l’Or (+4%) après son coup de mou d’il y a 10 jours, et il y a aussi le Franc Suisse.
Et enfin, pour mention, un Bitcoin qui a frisé les 100 000 USD aujourd’hui vers midi, à 98 350 USD. Il ne fallait pas vendre à 95 000 !
Vous aurez noté notre alacrité à rajouter l’IBEX 35 espagnol dans notre tableau de performance. Nous avons réjouissons en effet de l’embauche de Sofia Dominguez, qui nous a rejoint il y a quelques jours, pour développer le desk commercial espagnol, que les clients soient basés en Espagne ou en Europe. Elle vient compléter notre dispositif commercial avec moi—même et Stéphanie Weisse, qui, pour sa part, nous a rejoint début octobre.
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A votre disposition pour en rediscuter,
Bien à vous,
Pierre
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