Chers tous,

 

 

Nous avons mis un peu de temps depuis notre dernière édition, mais force est de constater que tous les sujets « importants » ressortent ce matin, résumant les 2 dernières semaines, et sont le point d’attention des marchés pour les jours qui viennent.

 

Les résultats des entreprises pour le 3^ème trimestre 2024. On a eu un premier feu d’artifice en fin de semaine dernière, aux Etats-Unis, qui a propulsé les indices américains sur des plus hauts historiques. Tout cela dans un contexte inverse de probable ralentissement de la baisse des taux de la FED, et de tensions géopolitiques.

Le S&P500 vient donc de battre son 45^ème record de l’année (oui, vous lisez bien), qui fait de 2024 le plus beau millésime annuel, au 11 octobre, depuis 2000. « L’année du siècle », nous dit-on.

Mêmes records pour le DowJones et le Nasdaq.

 

L’état (des finances) de la France. On a eu en fin de semaine dernière la dégradation de la note de la France par Fitch, désormais en AA- sous surveillance négative, c’est-à-dire que le prochain coup on passe en « single A », même si cela restera A+.

Sur le fond, le gouvernement et son budget 2025 sont coincés entre 2 marteaux et 2 enclumes, avec d’une part les 2 partis extrêmes et leur menaces de boycott / motions de censure, et d’autre part, comme toujours, entre réduction des dépenses mais aussi par la vieille maladie française de hausse des impôts.

Sans parler des dissensions internes au gouvernement, où le Ministre de la Justice a menacé ce matin de démissionner.

Les Echos publiaient la semaine dernière un graphique intéressant des promesses et corrections optimistes budgétaires successives par nos gouvernements, eux aussi successifs. Nous vous mettons ce graphique en pièce jointe, c’est assez discréditant, mais ça on le savait.

 

La tension monte aussi ces derniers jours entre Taïwan et la Chine populaire, et perdure entre Israël et ses ennemis. Concrètement, sur les marchés, pas de réactions au bruits de botte, juste du yoyo sur le pétrole. Les Etats-Unis tentent de dissuader Israël de bombarder les sites pétroliers iraniens, ce qui assagit un peu les cours du pétrole ce matin, après une hausse de près de 20% depuis début octobre.

 

La Chine et ses déboires économiques. Les annonces d’il y a 2 semaines semblent avoir fait long feu et l’effet sur les marchés se dégonfle : le MSCI China a reperdu 8% la semaine dernière. Il va falloir bien plus de soutien du Parti pour que l’économie redémarre. Et c’est sur ce point qu’il est attendu, sur son effort constant dans la durée, le tout dans un contexte où la déflation menace.

 

 

Ces tensions font que le VIX, l’indice de la volatilité ou « l’indice de la peur », atteint des niveaux inédits depuis un an, à plus de 20, qui devrait nous inciter à être très attentifs.

 

A noter la BCE cette semaine, une lueur d’espoir dans le soutien aux marchés. Elle devrait baisser ses taux, avec une première salve de 0,25%. On attend le discours qui suivra de Christine Lagarde, sur ce qu’il convient d’attendre pour la suite. La tonalité du message sera suivie…

 

 

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A votre disposition pour en rediscuter,

 

 

Bien à vous,

 

Pierre